De Chirico. All the Metaphysical Breath of Italy

Le Figaro, Janvier 5, 2009

La Méditation matinale (1911-1912) et sa perspective vide sur la mer. La Grande tour (1913), et l'ésotérisme d'une architecture déifiée. Le Rêve transformé (1913), et le masque de pierre qui joue les oracles divins devant les fruits symboliques. Paris plonge à son tour dans les délices du mystère avec Giorgio De Chirico (1888-1978), l'inventeur de la peinture métaphysique, qui fascina Apollinaire, séduisit Paul Guillaume et même André Breton. Son père, ingénieur des chemins de fer en Thessalie, amateur d'art, lui fit découvrir la Grèce antique. A 12 ans, le jeune Giorgio est inscrit à l'Institut polytechnique d'Athènes, où il suit des cours de dessin et de peinture. Mais c'est à Munich, après la mort de sa sœur et de son père, que le natif de Volos fréquente les cours de l'Académie des beaux-arts et découvre Friedrich Nietzsche et Arthur Schopenhauer et les tableaux d'Arnold Bocklin. De retour en Italie, en 1910, sa première série de tableaux emprunte souvent le mot énigme dans ses titres (Enigme d'un soir d'automne, 1919). Voilà un rébus de l'histoire de l'art à déchiffrer en plus de cent cinquante œuvres.

 

"Giorgio De Chirico, 1888-1978, la fabrique des rêve" du 13 février au 24 mai au Musée d'art moderne de la Ville de Paris,

 

Giorgio De Chirico, Les Masques, 1973. Collection particulière, courtesy Galleria d'Arte Maggiore, Bologne

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