Le noyau central et le plus surprenant de l’exposition de Sandro Chia à la Galleria Maggiore de Bologne est le groupe d’œuvres en céramique réalisées au sein de la Bottega Gatti à l’occasion de l’exposition "Sandro Chia. Ceramica vs Disegno 1:0 ", qui s’est tenue le printemps dernier au Musée International de la Céramique de Faenza. Il s’agit de globes terrestres et de livres, mais surtout de grands cadres colorés, en céramique précisément, à l’intérieur desquels sont présentées peintures et dessins.
Les dessins et peintures, comme le souligne le communiqué, "reprennent la passion de Chia pour l’entrelacement de citations, de souvenirs et de références qui amenuisent les distinctions entre culture savante et culture populaire, afin de donner lumière à un univers iconographique qui se nourrit indistinctement de l’ancien comme du moderne et qui s’inspire avec légèreté et ironie d’un vaste territoire artistique. Les formes des personnages qui animent les toiles, souvent si imposants, contredisent les canons de l’harmonie, et il en va de même des couleurs, aux tons si nets et si éclatants. Ainsi les œuvres se transforment en un choc visuel et narratif."
Une exposition utile en un moment comme celui-ci, où de nombreux jeunes artistes revisitent les divers styles de la peinture – de l’abstraction au figuratif – tout en menant une recherche sans fin sur les supports qui la véhiculent. Dans cette situation, il est intéressant de tenter de mettre en relation certains de ces nouveaux peintres, capables de raviver certains des stylistèmes ou des thématiques de la Trans-avant-garde, avec des artistes tels que Chia.
